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Rencontre avec les scénaristes

Benoit, Gauthier, Maud et Wanda.
Ils sont quatre à avoir imaginé le scénario du court métrage. Un exercice exaltant qui a permis aux co-auteurs d'user de leur soif de créativité et de laisser libre cours à leur imagination. Néanmoins, les scénaristes en herbe étaient confrontés à plusieurs contraintes au premier rang desquelles le manque de temps. Trois semaines ont été nécessaires à la petite équipe pour rédiger un script en bonne et due forme. Maud, Benoit, Gauthier et Wanda reviennent sur cette expérience:

Pourquoi avoir choisi la loi HADOPI comme thème du film ?
Benoit: nous avons choisi de travailler sur Hadopi, qui, s'il n'est pas un sujet complètement nouveau, est un thème qui a le mérite d'avoir récemment connu quelques rebondissements, avec notamment le comportement de Free et surtout la facilité avec laquelle des petits malins parviennent à contourner la loi.
Wanda : nous voulions parler d'Hadopi avec pour objectif de mettre en exergue ses failles et de montrer son impact dans le secteur de l'audiovisuel.
Gauthier Hadopi était effectivement au cœur de l'actualité au moment où nous étions à la recherche d'une thématique pour notre film. L'envoi des premières lettres d'avertissement était le fait marquant de cette rentrée 2010. De plus, comme il s'agit d'un sujet assez vaste aux contours encore flous, il nous est apparu qu'Hadopi nous offrait des perspectives scenaristiques intéressantes.

Comment avez-vous souhaité l'aborder?

Benoit : d'une manière assez détachée, et surtout non-manichéenne. On voulait éviter des phrases type telles que "Hadopi sauve la création". Il fallait aborder le sujet de manière subtile et intelligente, donc trouver des scènes qui pouvaient aborder toutes les problématiques de ce sujet sans tomber dans la caricature.

Maud : avec humour tout en développant un regard critique et intelligent sur la question du téléchargement illégal et ses conséquences sur le paysage audiovisuel français

Comment avez-vous organisé votre histoire?

Benoit : on a découpé le scénario en 5-6 grands axes, avec une idée-maitresse, celle de la course poursuite, une constante dans tous les genres de films et de séries télévisées.

Gauthier : comme toute histoire, on retrouve une situation de départ, des problèmes et leurs résolutions. Donc, sur le plan de la construction, pas de révolution. Nous avons souhaité que notre héros soit confronté à ses responsabilités. Le téléchargement a des conséquences non négligeables sur l'audiovisuel. On le voit donc cheminer à travers Paris pendant la course poursuite et débarquer dans des scènes qui le relient directement à son statut de "pirate" du net.

Avez-vous rencontré des contraintes?
Maud : de prime abord, il nous fallait rendre l'histoire dynamique et rythmée, ne pas tomber dans la parodie et justifier les scènes par un regard critique, ne rien faire gratuitement. 
Wanda  nous devions aussi prévoir un rôle pour un grand nombre d'acteurs et ne pas multiplier les difficultés pour l'équipe de post-production. 
Benoit : réduire au maximum la longueur. L'écriture des dialogues et la nécessité d'être à la fois pertinent et pas trop naze ont été pour moi les plus grandes contraintes.


Quels moments forts pouvez-vous nous citer? 

> Maud:  les verres à la Montagne et les parties de Street fighter 4 sur PS3!! ah... les moments forts de l'histoire? quand le film sera bouclé, moment fort du D2A.
Benoit : Morgane qui trouve comment conclure le film avec la blague sur MégaVidéo à la dernière minute.
Gauthier : j'ai réussi à créer un nouveau support de visionnage: l'IDklum. J'étais fier de moi bien qu'on ne l'ait pas gardé dans le script final. 

Comment s'est passée l'écriture?

> Wanda : La phase d'écriture s'est déroulée avec spontanéité en laissant nos idées venir et en les retranscrivant de suite. Nos petits camarades n'avaient plus qu'à nous faire confiance.
Benoit : Longue, intense mais très intéressante. Les compromis ont fleuri (assez rapidement) et on s'en est bien sorti je trouve!

> Maud :  on s'est mis d'accord sur le thème et sur la façon de l'aborder. Puis, écriture à quatre mains, test des blagues et correction.
Gauthier : Tout s'est passé assez rapidement. Nous nous retrouvions deux fois par semaine pour des sessions de deux heures. Durant ce laps de temps, nous parvenions à écrire deux scènes environ. A chaque début de session nous évoquions les remarques émises par le reste de la promo et affinions les scènes que nous avions écrites lors de la séance précédente. Finalement, tout était assez méthodique pour les phases de rédaction. Une mécanique bien huilée au service de nos idées.


A suivre : Les costumes et repérages...

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