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Rencontre avec la réalisatrice

Charlotte, notre réal' de choc
Chargée de la réalisation du film, Charlotte a suivi l'avancement du film depuis l'écriture du scénario jusqu'à la post-production accomplissant ainsi un travail de longue haleine. Le film désormais terminé, Charlotte revient sur l'aventure des "connexions dangereuses".

Comment as tu préparé le tournage?
En discutant avec les scénaristes. Je leur ai rendu visite lors du processus d'écriture, afin de m'imprégner au maximum du scénario, de mieux comprendre leurs intentions, et d'être pleinement en phase avec eux. C'est ma quatrième expérience en tant que réalisatrice mais c'est la première fois que je réalise un court métrage sans en être également l'auteur. C'était un exercice nouveau et amusant. Ensuite, j'ai "esquissé" un storyboard mais j'avoue que mes aptitudes en dessin étant limitées, je me suis ensuite contentée de découper les scènes et les différents plans, et de tout visualiser dans ma tête.

Avais-tu des envies particulières après la lecture du scénario?
Je voulais que le film soit à la hauteur de son ambitieux scénario et que les influences dont se sont inspirées les scénaristes (Matrix, Le Parrain, Camping...) se retrouvent au mieux dans le film. L'excellent travail de Marie, Mathilde, Morgane et Emel pour les costumes et la recherche des décors par Olivia, Maud, Juliette et Madeleine furent décisifs à cet égard.

Comment s'est passé le tournage?
Il s'est très bien passé, tout le monde était extrêmement impliqué, et tourner ce film a permis de mettre à l'épreuve l'esprit de groupe du master, de renforcer la cohésion entre nous, car sans la coordination ni l'implication de chacun, nous n'aurions pas pu arriver à ce résultat. À cet égard, Ambroise et Benjamin ont particulièrement bien assuré leurs fonctions de régisseurs. Sans doute les scènes d'extérieur furent un peu plus complexes à mettre en scène, notamment celle que nous avons tournée dans l'avenue Wagram, lorsque Ronn est poursuivi par les agents HADOPI et parvient à s'échapper en suivant une femme dans un immeuble. Cette scène nous a demandé beaucoup de prises car elle n'était pas évidente à jouer ni à tourner. La scène du porno fut également particulièrement laborieuse, n'en déplaise à Piaggio, le chien de Maud, qui jalousait un peu le rôle de Juan dans la scène...

Quelles scènes ont demandé le plus de réflexion pour la mise en scène ? 
Pour la réflexion en amont, la scène de la tente dans le bois de Meudon a nécessité un peu plus de préparation, ainsi que les scènes dans les bureaux HADOPI et celles avec Antoine Duléry. La scène de tente avec Benoît, notre Monsieur Free, et Ronn, notre délinquant numérique, fut celle dans laquelle je pense m'être le plus impliquée dans le jeu des acteurs, le contexte s'y prêtant davantage.



Tournage dans la forêt de Meudon
Quelles contraintes ?
Nous avons souffert du manque de temps, car nous avons été contraints de tourner le film en deux week ends, ce qui est relativement court. Nous avons également dû faire face aux caprices du climat, la neige ayant fait des siennes, ainsi que le vent glacial de la forêt de Meudon... Les autres contraintes furent plutôt d'ordre matériel, le micro perche nous ayant laché à un moment crucial... Mais dans l'ensemble rien d'insurmontable, ce sont les aléas du tournage... :)

Un moment fort du tournage...
Les scènes avec Antoine Duléry. Son jeu était si juste et il a si rapidement intégré l'esprit du film que nous en sommes tous restés bluffés. J'ai beaucoup de respect pour son travail et j'admire sa spontanéité. Tourner en sa présence fut vraiment une expérience enrichissante.

Que retires-tu de cette expérience de réal' ?
Beaucoup de belles choses, et surtout l'envie de reprendre très vite la caméra pour de nouvelles aventures... Si un producteur m'entend... :) 



A suivre: rencontre avec la post production...

Nouvelles images du film.

Alors que le film est passé entre les mains des monteurs, voici quelques clichés supplémentaires...








Rencontre avec l'équipe des costumes

Emel, Morgane, Mathilde et Marie.
Le scenario terminé, au début du mois de novembre, les quatre costumières sont aussitôt entrées en action pour donner corps à tous les personnages du film. Marie, Mathilde, Emel et Morgane se sont alors attelées à la réalisation d'une vingtaine de costumes.

Quels costumes ont demandé le plus de réflexion?

> Emel: Tous les costumes ont demandé beaucoup de réflexion, mais comme on est une vraie dream team, nous n'avons eu aucun problème!
> Morgane: celui de Juan dont je tairais le rôle par discrétion ( acteur X ). Son costume n'est toujours pas fixé à l'heure actuelle. C'est le choix tragique entre le pagne et le peignoir...
> Mathilde: celui de la manageuse du groupe "d'anciens acteurs stars". Ce costume demandait beaucoup d'accessoires: des colliers, des bracelets et un turban. On a tenté de créer un gourou agrémenté d'une touche "hippie".

Quels éléments issus du scenario permettent de définir un costume?
> Emel: il fallait prendre en considération le lieu, les objets définis dans le scénario mais aussi les caractéristiques des personnages.
> Morgane: eh bien les petits détails qu'ont aimé glisser les scénaristes, les adjectifs qui caractérisent les personnages, ce genre de choses...
> Marie: nous avons essayé d'accentuer le coté délirant du scénario et de créer quelques éléments forts. L'essentiel était de s'amuser tout en rendant l'ensemble compréhensible pour le spectateur. De plus, les scénaristes nous ont laissé une certaine dose de liberté pour les costumes.
> Mathilde: nous nous sommes appuyés sur les commentaires des scénaristes et sur l'univers qu'ils ont crée.

Quelles étaient vos contraintes?

> Emel: le budget et le temps limités.
> Mathilde: nous avons recouru au système D. Nous nous sommes adaptés aux contraintes financières et techniques et avons donc modifié pas mal d'éléments.
> Marie: au départ nous étions assez ambitieux mais nous avons été assez vite confrontés aux manques d'argent et de temps!

Comment les Hadopi seront-ils apprêtés?

> Emel: les agents Hadopi sont des êtres mystérieux, obscurs et qui courent vite !
> Marie: on voulait leur donner un look "matrix", très pro...

Comment vos réunions "costumes" se sont-elles déroulées ?
> Morgane: avant, entre et après les cours, de façon très studieuse. Promis.
> Marie: nous avons eu plusieurs réunions avec la réalisatrice et les scénaristes afin de s'accorder sur les costumes. Puis on a listé et défini les différents accessoires et costumes scène par scène.
> Mathilde: c'était assez technique à vrai dire. Ca nous a demandé beaucoup d'organisation. Mention spéciale à Gauthier qui a fait tomber l'ordinateur de Morgane où étaient stockés tous les comptes-rendus de nos réunion. Heureusement Morgane a une bonne mémoire!
> Emel: On a eu plusieurs réunions avant le tournage..dont quelques unes avec toute l'équipe.

Vos premières impressions sur le rendu?
> Emel: Tout est parfait !
> Morgane: plutôt satisfaiste: Les Hadopi rendent vraiment bien, Papi Ronn est très drôle, Olivia était super classe. Maud n'en parlons pas. Mention spéciale à mes chouchous, les opérateurs téléphoniques, le tee-shirt dehors en novembre, chapeau!
> Mathilde: Nous sommes satisfaites surtout pour les agents Hadopi. Maintenant, j'attends de voir Jerôme en Peter Pan...

A suivre : rencontre avec la réalisatrice... 

Rencontre avec les scénaristes

Benoit, Gauthier, Maud et Wanda.
Ils sont quatre à avoir imaginé le scénario du court métrage. Un exercice exaltant qui a permis aux co-auteurs d'user de leur soif de créativité et de laisser libre cours à leur imagination. Néanmoins, les scénaristes en herbe étaient confrontés à plusieurs contraintes au premier rang desquelles le manque de temps. Trois semaines ont été nécessaires à la petite équipe pour rédiger un script en bonne et due forme. Maud, Benoit, Gauthier et Wanda reviennent sur cette expérience:

Pourquoi avoir choisi la loi HADOPI comme thème du film ?
Benoit: nous avons choisi de travailler sur Hadopi, qui, s'il n'est pas un sujet complètement nouveau, est un thème qui a le mérite d'avoir récemment connu quelques rebondissements, avec notamment le comportement de Free et surtout la facilité avec laquelle des petits malins parviennent à contourner la loi.
Wanda : nous voulions parler d'Hadopi avec pour objectif de mettre en exergue ses failles et de montrer son impact dans le secteur de l'audiovisuel.
Gauthier Hadopi était effectivement au cœur de l'actualité au moment où nous étions à la recherche d'une thématique pour notre film. L'envoi des premières lettres d'avertissement était le fait marquant de cette rentrée 2010. De plus, comme il s'agit d'un sujet assez vaste aux contours encore flous, il nous est apparu qu'Hadopi nous offrait des perspectives scenaristiques intéressantes.

Comment avez-vous souhaité l'aborder?

Benoit : d'une manière assez détachée, et surtout non-manichéenne. On voulait éviter des phrases type telles que "Hadopi sauve la création". Il fallait aborder le sujet de manière subtile et intelligente, donc trouver des scènes qui pouvaient aborder toutes les problématiques de ce sujet sans tomber dans la caricature.

Maud : avec humour tout en développant un regard critique et intelligent sur la question du téléchargement illégal et ses conséquences sur le paysage audiovisuel français

Comment avez-vous organisé votre histoire?

Benoit : on a découpé le scénario en 5-6 grands axes, avec une idée-maitresse, celle de la course poursuite, une constante dans tous les genres de films et de séries télévisées.

Gauthier : comme toute histoire, on retrouve une situation de départ, des problèmes et leurs résolutions. Donc, sur le plan de la construction, pas de révolution. Nous avons souhaité que notre héros soit confronté à ses responsabilités. Le téléchargement a des conséquences non négligeables sur l'audiovisuel. On le voit donc cheminer à travers Paris pendant la course poursuite et débarquer dans des scènes qui le relient directement à son statut de "pirate" du net.

Avez-vous rencontré des contraintes?
Maud : de prime abord, il nous fallait rendre l'histoire dynamique et rythmée, ne pas tomber dans la parodie et justifier les scènes par un regard critique, ne rien faire gratuitement. 
Wanda  nous devions aussi prévoir un rôle pour un grand nombre d'acteurs et ne pas multiplier les difficultés pour l'équipe de post-production. 
Benoit : réduire au maximum la longueur. L'écriture des dialogues et la nécessité d'être à la fois pertinent et pas trop naze ont été pour moi les plus grandes contraintes.


Quels moments forts pouvez-vous nous citer? 

> Maud:  les verres à la Montagne et les parties de Street fighter 4 sur PS3!! ah... les moments forts de l'histoire? quand le film sera bouclé, moment fort du D2A.
Benoit : Morgane qui trouve comment conclure le film avec la blague sur MégaVidéo à la dernière minute.
Gauthier : j'ai réussi à créer un nouveau support de visionnage: l'IDklum. J'étais fier de moi bien qu'on ne l'ait pas gardé dans le script final. 

Comment s'est passée l'écriture?

> Wanda : La phase d'écriture s'est déroulée avec spontanéité en laissant nos idées venir et en les retranscrivant de suite. Nos petits camarades n'avaient plus qu'à nous faire confiance.
Benoit : Longue, intense mais très intéressante. Les compromis ont fleuri (assez rapidement) et on s'en est bien sorti je trouve!

> Maud :  on s'est mis d'accord sur le thème et sur la façon de l'aborder. Puis, écriture à quatre mains, test des blagues et correction.
Gauthier : Tout s'est passé assez rapidement. Nous nous retrouvions deux fois par semaine pour des sessions de deux heures. Durant ce laps de temps, nous parvenions à écrire deux scènes environ. A chaque début de session nous évoquions les remarques émises par le reste de la promo et affinions les scènes que nous avions écrites lors de la séance précédente. Finalement, tout était assez méthodique pour les phases de rédaction. Une mécanique bien huilée au service de nos idées.


A suivre : Les costumes et repérages...

Le Film du D2A, une tradition.


En marge des cours et des rencontres avec les professionnels de la télévision et du cinéma, chaque promotion du D2A réalise un court métrage au cours de l'année universitaire.

Réalisé en à peine deux mois, le film est souvent l'occasion d'aborder un thème d'actualité sur un ton humoristique.

Il s'agit pour les élèves de mieux appréhender les différentes phases de production d'un contenu audiovisuel et de se confronter à la réalité des métiers de la création.

L'ensemble de la promotion 2010-2011 est ainsi répartie dans 4 filières distinctesscénarioproductionréalisation et post-production.

Concomitamment, tous les étudiants s'essaieront à l'art de la comédie l'espace d'un instant.

Après plusieurs heures d'âpres discutions le D2A a décidé d'aborder  la loi HADOPI dans son dernier court mètrage.

N'hésitez pas à consulter les précédentes productions du D2A:

> Film 2009


A suivre : rencontre avec les scénaristes....

Le D2A c'est quoi?

Promotion 2010-2011
Le Master 2 Droit, économie et gestion de l'audiovisuel a été créé en 1982 par Daniel Sabatier. Suite à son départ à la retraite en 2003, la présidence de l'université en a confié l'héritage au doyen Pierre Sirinelli, rejoint en 2004 par Joëlle Farchy, directrice adjointe.
Il dispense une formation pluridisciplinaire couvrant tous les domaines de l'audiovisuel, particulièrement la télévision, le cinéma et les nouveaux médias.
Sélectionnant chaque année une vingtaine d'étudiants de cursus complémentaires (droit, économie, marketing, gestion, sciences politiques, lettres et sciences humaines, communication...), le Master D2A forme des praticiens du droit, de l'économie, dumarketing, de la programmation et de la production destinés à occuper des postes à haut niveau dans les entreprises du secteur audiovisuel.
Des intervenants professionnels assurent une grande partie des enseignements.
Les étudiants du D2A sont également en contact permanent avec les entreprises, que ce soit lors des visites des différentes chaînes de télévision, des petits-déjeuners, des conférences, des colloques, des études de cas présentées en entreprise ou des festivals internationaux.
La période de cours, intense, est suivie, à partir du mois d'avril, d'un stage obligatoire dans une entreprise audiovisuelle, d'une durée de 3 à 6 mois.
Les anciens constituent un ensemble de plus de 500 professionnels présents dans tous les secteurs de l'audiovisuel et des médias, dans les petites, moyennes et grandes entreprises

> Site internet du D2A.